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10 dilemmes des évaluations de cours : les décisions clés pour les universités en 2020

Written by John Atherton.

L’année 2019 a été un succès incroyable pour Explorance en matière de croissance du nombre et de la diversité des universités avec lesquelles nous collaborons au Royaume-Uni. Nous avons participé à toute une gamme d’évènements – en personne et en ligne – afin de partager nos connaissances et d’avoir un impact sur l’approche que les établissements adoptent envers l’évaluation des modules d’enseignement. Alors que l’année tire à sa fin, voici mes réflexions sur les 10 dilemmes auxquels les universités sont confrontées en 2020.

  • Préparation de données : où sont-elles et à qui appartiennent-elles? Le plus gros défi lors d’un processus centralisé d’évaluation de modules s’avère l’obtention des bonnes données à partir des systèmes de l’université. C’est d’autant plus difficile lorsqu’on évalue des enseignants individuels dans le cadre de l’évaluation du module, une pratique de plus en commune au Royaume-Uni. Une question clé est la propriété des données et l’endroit où elles se trouvent. En effet, il peut s’agir d’une embûche à l’obtention des bonnes données.
  • Échéancier : évaluation à la mi-session, en fin de session, ou continue? Ces dernières années, la tendance est de lancer les évaluations pendant la période d’enseignement, ce qui permet aux établissements d’agir sur la rétroaction avant la fin du module. Toutefois, l’évaluation de mi-session n’est pas la position parfaite non plus. L’échéancier demeure un gros point de délibération au sein de toute université.
  • Échelle : module ou programme? À quelle fréquence? Il y a un intérêt envers l’évaluation de modules à l’échelle du programme et nous collaborons actuellement avec deux établissements pour effectuer cette transition, qui compte un sondage par programme à la fin de la session. Il y aussi une question étroitement reliée, soit celle de la fréquence : est-ce qu’il faut évaluer chaque module à chaque session? Changer le cycle peut réduire le nombre de sondages, mais il y existe un risque que les étudiants ne participent pas ou, au contraire, qu’ils surévaluent.
  • Communication : qu’est-ce qui influence les taux de participation? Avec les sondages en ligne, on se fie sur la technologie pour inciter à participer. Toutefois, certaines universités, dont l’Université du Commonwealth de Virginie et l’Université de Toronto, ont effectué des tests sur les titres de courriels en vue de cerner comment les étudiants survolent et lisent les courriels. Une bonne communication qui inclut des appels à l’action améliore les taux de participation.
  • Confidentialité : qui voit quoi? Il y a beaucoup de débats entourant l’anonymat des réponses aux évaluations de modules et l’impact possible sur les taux de participation. Bien sûr, la confidentialité a une incidence, que vous effectuiez un sondage en personne ou en ligne. Cependant, les universités pourraient vouloir analyser les données en fonction de certaines données démographiques ce qui ne compromet pas l’anonymat.
  • Questions: Échelle NSS/Likert versus questions ouvertes? La plupart des universités commencent avec des questions National Student Survey (NSS) pour leurs sondages d’évaluation des modules. Habituellement, le chef de module peut ajouter des questions à partir d’une banque de questions ou même ses propres questions. À l’Université de Liverpool John Moores, par exemple, 40 % d’entre eux utilisent la personnalisation dans le cadre de la mise en œuvre du sondage. Les questions ouvertes peuvent aussi fournir des aperçus pertinents.
  • Mobile : accès et accessibilité? Nous savons que les sondages en classe augmentent la quantité et la qualité de la rétroaction. Nous savons également que la capacité à utiliser les appareils mobiles est un facteur clé. Les universités qui offrent une application consacrée aux sondages pour faciliter l’accès ont tendance à bénéficier d’un plus grand engagement.
  • Préparer les étudiants : savent-ils comment partager des commentaires constructifs? L’Université McGill a élaboré une approche efficace pour préparer les étudiants à la formulation de commentaires : quand, comment et à quelle fréquence? Il s’agit de rendre visible ce qui se produit avec la rétroaction et comment on s’en sert de façon systématique pour faire entendre la voix étudiante. Attirer les étudiants à prendre part à l’aide d’incitatifs fonctionne à court terme, mais boucler le tout en faisant preuve de transparence est beaucoup plus efficace.
  • Rapports : divers niveaux, divers besoins? À l’échelle la plus élevée, l’évaluation des modules met en relation divers sondages externes tels que le NSS, le Postgraduate Taught Experience Survey, le Postgraduate Research Experience Survey et le UK Engagement Survey. Auparavant, il y avait beaucoup d’approches différentes, mais c’est désormais plus constant. Par contre, le secteur de l’enseignement supérieur n’effectue pas beaucoup d’analyses qualitatives. Une grande quantité de données sont inexploitées et pourraient permettre d’étoffer le contenu des rapports.
  • Évaluation de modules : pourquoi le faire? Aujourd’hui, on reconnaît largement l’importance des évaluations de modules pour l’amélioration institutionnelle, avec des liens avec le NSS et le TEF. Beaucoup de facteurs doivent être considérés pour comprendre l’efficacité de l’enseignement et de l’apprentissage, mais l’évaluation des modules est désormais généralement acceptée comme l’une des plus importantes. La mise en pratique varie, mais la volonté est là.

 

John Atherton est directeur de l’enseignement supérieur (Royaume-Uni & Irlande) chez Explorance


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