Nouveau rapport : les établissements français renforcent l’efficacité de l’enseignement

Un nouveau rapport présentant des analyses stratégiques de dirigeants issus d’établissements d’enseignement supérieur français sur l’amélioration de l’efficacité de l’enseignement et l’optimisation de l’expérience étudiante a été publié par Explorance.

Stimuler l’excellence, soutenir les résultats met en lumière la manière dont les universités, écoles de commerce et autres établissements spécialisés intègrent la voix des étudiants dans la prise de décision institutionnelle, le développement des programmes et les pratiques d’assurance qualité.

Le rapport a été officiellement lancé lors du Sommet Explorance French Europe 2025, tenu à Paris le 2 octobre. Les principaux thèmes et constats incluent :

• Facteurs stratégiques : Les objectifs internes, tels que l’amélioration continue et l’innovation pédagogique, se croisent avec des pressions externes comme les normes réglementaires nationales, les exigences d’accréditation et les classements internationaux. Les établissements alignent de plus en plus la qualité de l’enseignement sur les résultats des étudiants.
• Voix et feedback des étudiants : Les établissements français s’efforcent d’intégrer les perspectives étudiantes dans la conception des programmes, l’évaluation de l’enseignement et les structures de gouvernance. Les pratiques participatives, telles que les enquêtes, les groupes de discussion et les conseils étudiants, constituent des mécanismes clés pour favoriser l’engagement et un dialogue constructif sur la qualité.
• Assurance qualité et accréditation : Les évaluations évoluent au-delà de leur rôle de simple outil de conformité pour devenir de véritables leviers d’amélioration continue. Les universités françaises utilisent les retours d’expérience pour éclairer la réforme des programmes, améliorer les pratiques pédagogiques et répondre aux exigences rigoureuses du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (HCERES) et d’autres organismes.
• Défis liés aux systèmes de feedback : Bien que l’écosystème des enquêtes soit solide, les établissements font face à des défis tels que de faibles taux de réponse, un engagement variable des étudiants et du personnel enseignant, ainsi que des difficultés à « boucler la boucle » du feedback. Les préoccupations liées à la fatigue des enquêtes persistent également.
• Intégration technologique : Les établissements français commencent à exploiter des outils d’IA et d’analyse de données pour traiter plus efficacement les retours qualitatifs et en extraire des enseignements exploitables. Toutefois, des disparités demeurent dans la cohérence et la profondeur de l’analyse.
• Boucler la boucle du feedback : Les pratiques efficaces reposent sur une communication rapide des résultats, l’implication du corps enseignant dans une démarche réflexive, et le lien visible entre la contribution des étudiants et les changements institutionnels. Cependant, de nombreux établissements peinent à faire en sorte que les étudiants perçoivent un impact tangible de leurs retours.
• Vers une culture d’amélioration continue : Les établissements exemplaires démontrent que, lorsqu’il est intégré de manière systémique, le feedback soutient des améliorations itératives dans l’enseignement, les environnements d’apprentissage et le soutien aux étudiants. Le succès dépend d’un leadership fort, de systèmes co-conçus et d’un engagement institutionnel clair à écouter et à agir.

Des experts issus de l’Université d’Aix-Marseille, de la Clermont School of Business, de l’EDHEC Business School, de l’EFREI Paris, de l’ENTPE, de l’Université du Mans, de l’Université de Nantes et de l’UCLouvain ont contribué à cette analyse approfondie.

Dans l’introduction du rapport, Samer Saab, fondateur et PDG d’Explorance, déclare :

« Les universités françaises intègrent de plus en plus des mécanismes de feedback étudiant, des innovations pédagogiques et des programmes de développement du corps enseignant pour améliorer la qualité de l’enseignement. Dans un contexte exigeant pour l’enseignement supérieur, les établissements choisissent désormais de s’appuyer sur des solutions qui leur permettent d’obtenir des informations continues, favorisant une transformation efficace et soutenant leur réussite institutionnelle. »

Le rapport conclut :

« À travers le paysage diversifié de l’enseignement supérieur en France, les établissements adoptent l’évaluation, l’assurance qualité et le feedback étudiant comme leviers de transformation. Si ces efforts sont en partie motivés par les cadres réglementaires et les organismes d’accréditation, dont le HCERES, ils reposent également sur un engagement plus profond envers la réussite étudiante et l’excellence pédagogique.

Les entretiens révèlent une compréhension partagée : la qualité de l’enseignement n’est pas une norme figée, mais un processus continu — fondé sur l’écoute, la mesure et l’évolution.

Ce qui ressort des grandes écoles, universités, écoles de commerce et autres établissements techniques et spécialisés ayant contribué à ce rapport, c’est que, bien que les évaluations étudiantes soient largement mises en œuvre, leur efficacité varie considérablement selon la stratégie, la communication et la culture institutionnelles.

Collecter des données ne suffit pas. Pour favoriser une réelle amélioration, les évaluations doivent s’inscrire dans un processus participatif où enseignants, étudiants et personnels administratifs partagent la responsabilité et comprennent les objectifs visés. Les établissements doivent investir dans la clarté, le contexte, la co-conception et la communication — les piliers d’un système qui non seulement écoute la voix des étudiants, mais agit en conséquence.

Malgré la diversité des contextes et des pratiques décrits, un constat commun émerge : bien que les mécanismes de feedback étudiant soient largement déployés, les pratiques systématiques d’interprétation, d’action et de communication demeurent inégales. La culture institutionnelle, les ressources humaines et la disponibilité des outils technologiques influencent toutes l’efficacité des boucles de rétroaction. À mesure que l’enseignement supérieur continue d’évoluer, les établissements doivent aller au-delà de la simple collecte de données pour transformer l’information en amélioration. »

Le rapport démontre que, malgré les défis persistants, les établissements d’enseignement supérieur français progressent de manière significative dans l’utilisation du feedback comme levier de transformation, notamment grâce à des solutions comme Explorance Blue et Explorance MLY. Les conclusions soulignent également l’importance d’approches transparentes, fondées sur les données et participatives, pour renforcer les standards pédagogiques et enrichir l’expérience étudiante.

Stimuler l’excellence, soutenir les résultats : Comment améliorer l’efficacité de l’enseignement et optimiser l’expérience étudiante ?
Le rapport est disponible en téléchargement ici : version anglaise ; version française.